Phénomène des courants marins.

 

L’énergie des courants marins dans le monde est considérable : environ 1,1x1012W. Ce chiffre peut être doublé si l’on tient compte des marées.
 

 

 

1) Positionnement des courants.

 

En général les sites où les courants marins sont les plus rapides sont les détroits. En effet la quantité d’eau déplacée reste toujours la même : ainsi lorsque l'espace maritime se réduit, l'eau (toujours la même quantité) a moins de place pour circuler et donc il y a davantage de courant.

 


Plus les côtes se resserrent, plus il y a du courant (en rouge).

 

 

      a) Dans le monde :

 

Les plus grands courants océaniques mondiaux, Gulf Stream (atlantique) et Kuroshio (Pacifique nord) ont des cours  moins stables que les fleuves terrestres. L’interprétation des mesures conduit à une estimation de débit considérable : 80 millions de mètres cubes/seconde pour les Gulf Stream, 55 millions de mètres cubes/seconde pour le Kuroshivo. Ces débits sont largement supérieurs à l’ensemble de ceux de tous les fleuves et rivières terrestres réunis. Les vitesses y atteignent 2.5 m/s.

Les principaux courants marins exploitables se situent donc en Europe de l'ouest et sur les côtes Japonaises.

 

 

        

                     Le Gulf Stream                                                                                              le Kuroshio

 

b) En France :

La France a la deuxième capacité d’énergie d’Europe, soit 20% de l’énergie ou 3 GW. L’Europe, quant à elle, pourrait produire 12.5 GW, soit la puissance de 3 centrales nucléaires.
Les principaux courants marins Français se situent dans l'Océan Atlantique. Plus précisément au Raz Blanchard  (jusqu’à 8.5 nœuds de courant), à la passe du Fromveur puis à Chaussée de Sein.

 

 

 

c ) Au Royaume-Uni :

 

Au Royaume Uni, les courants les plus forts sont entre l’ Irlande et l’Angleterre : cela s’explique par le rétrécissement de la surface disponible par les eaux. (Chaque point rouge sur la carte est un lieu propice à l’installation d’un parc hydrolien.)


 

2) Formation des courants marins.


L’eau de l’océan est un fluide en mouvement constant, il est organisé en courants (horizontaux ou verticaux) comme les courants aériens. Mais les courants marins sont plus réguliers et plus lents que les courants aériens. Ces deux types de courants sont toutefois provoqués par le même phénomène naturel : les variations de la quantité d’énergie solaire reçue à la surface terrestre.

En effet, la Terre reçoit en permanence de l’énergie en provenance du Soleil ; le flux de rayonnement solaire reçu est inégalement réparti à la surface terrestre suivant les latitudes : les régions tropicales reçoivent plus d’énergie que les régions polaires, ce qui tend à créer des déséquilibres thermiques dans l’atmosphère, mais aussi dans les mers et océans.


De manière générale, la formation et le parcours des courants marins sont donc liés à un facteur thermique, auquel il convient d’ajouter l’action des vents et la salinité des masses d’eau. On distingue ainsi deux types de courants marins : les courants de surface formés par l’action des vents, et les courants de profondeur provoqués par des différences de densité de l’eau (celle-ci étant fonction de la température et de la salinité de l’eau) :

►  Les courants de surfaces : Les vents qui soufflent à la surface des mers et des océans entraînent les eaux de surface dans leur direction. L’effet direct du vent se fait ressentir jusqu’à une profondeur d’une centaine de mètres ainsi environ 10% du volume d’eau des océans est concerné. Les vents à l’origine des courants de surface sont principalement les vents dominants : les vents d’est subtropicaux (les alizés), les vents d’ouest aux moyennes latitudes, ou les vents d’est polaires. Ce sont en général de grands courants océaniques permanents et qui mettent en jeu des volumes énormes d’eau.

Leur circulation est assez voisine dans chaque océan et présente une certaine symétrie par rapport à l’équateur. . Le courant du Gulf Stream et celui du Labrador sont des exemples de courants de surface. Par ailleurs, la force de Coriolis, provoquée par la rotation de la Terre, tend à dévier les courants de surface vers la droite dans l’hémisphère Nord (inversement dans l’hémisphère Sud).

►  La circulation profonde d’origine thermohaline, c'est-à-dire liée aux variations de densité dues à la température et à la salinité : en effet les masses d’eau froide s’enfoncent en-dessous de l’eau chaude et les eaux très salées s’enfoncent verticalement à cause de l’évaporation. Des courants verticaux sont alors créés lors de l’augmentation de la salinité ou de la diminution de la température. Par exemple, le Gulf Stream plonge au fond de l’Océan au Pôle Nord à cause de la baisse de température de l’eau au contact des glaces.


 

Ce schéma montre bien les mouvements de l'eau causés par la température et par les vents.

 

 

 

 

Afin de vérifier les mouvements de convection marin, nous avons crée une maquette qui permet de voir ces mouvements.  (Cliquez-ici)

 

 

 

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